Camp de Sachsenhausen
C’est en juillet 1936 que démarre l’édification du camp de Sachsenhausen, en relai de celui d’Oranienburg. Ce modèle de camp est d’ailleurs destiné à faire école dans l’univers concentrationnaire avec son secteur réservé à la détention des déportés, sa prison, sa boulangerie, son terrain d’entraînement des chiens tueurs, sa station radio, sa « Pathologie » équipée pour les expériences médicales, sa station « Z » avec ses fours crématoires, mais également sa cité résidentielle SS. Autour du grand camp gravitent entre 60 et 100 kommandos de travail selon les époques, parmi lesquels Falkensee, Heinkel, et Kustrin dans lesquels les déportés français sont fortement représentés. De nombreuses entreprises allemandes, telles qu’IG Farben ou Siemens exploiteront sans vergogne cette main d’œuvre peu onéreuse littéralement placée en état d’esclavage.
C’est cependant la présence dans ses murs de l’IKL qui fait du camp de Sachsenhausen la pièce maîtresse de l’administration concentrationnaire nazie, que ce soit en plaçant sous sa tutelle les commandants des camps répartis sur l’ensemble des territoires soumis au Reich, en encadrant la formation des gardes des camps, mais également en supervisant les exactions dirigées contre les Juifs et les Tziganes, ou contre les prisonniers de guerre soviétiques dont 18 000 environ furent exécutés à Sachsenhausen.
Le camp fut libéré par l’Armée rouge le 22 avril 1945. Il ne restait plus sur place que 3 000 prisonniers, le reste des déportés, près de 30 000, ayant été lancés le 21 avril par les SS dans des marches assassines en direction du nord ouest de l'Allemagne (Schwerin). Les derniers rescapés de ces marches de la mort furent délivrés par les mêmes troupes russes dans les tout premiers jours du mois de mai.
Le nombre de déportés à Sachsenhausen est évalué à 200 000 mais ce chiffre ne prend pas en compte les prisonniers de guerre soviétiques ni les déportés dirigés directement vers les camps annexes ou assassinés dès leur arrivée car trop affaiblis. Au moins 30 000 déportés périrent dans le camp principal et ses annexes.
L’inauguration du Mémorial de Sachsenhausen eut lieu le 23 avril 1961. Orchestrée par les autorités en place en République Démocratique Allemande (RDA ou DDR), territoire sur lequel se situe le camp à cette époque, elle fut l’occasion d’une mise en scène et d'une propagande mémorielle prévisible.
1961 – Inauguration du Mémorial de Sachsenhausen (identique au timbre émis en 1960 avec vignette attenante) – Dentelé 13 – Pays émetteur : République Démocratique Allemande – Valeur faciale : 20 pfennig (+10)
1986 - 25ème anniversaire du Mémorial de Sachsenhausen, sculpture de Waldemar Grzimek - Dentelé 14 – Pays émetteur : République Démocratique Allemande – Valeur faciale : 35 pfennig.
1986 - Timbre évoquant le vitrail de Walter Womacka pour le Musée de la lutte antifasciste des peuples d’Europe (25ème anniversaire de l’inauguration du Mémorial de Sachsenhausen).