LA MEMOIRE EN MARCHE
Libre, fidèle et indépendante. Jetée au vent de l'espérance, contre l'oubli et pour demain...

Poesias

Couverture Poesias F

” Et si demain par hasard
  Ca devait recommencer,
  Je partirai volontaire
  Défendre la Liberté.”
                        
Extrait du poème “A mi Tierra“  - Francisco Ortiz ( Poesias)

Lorsque Francisco ORTIZ témoigne, les conversations s’arrêtent et les attentions s’avisent. Et lorsque l’on lit POESIAS, il en est de même. La même force des souvenirs, le même ton. Un inimitable ton, qui vous plaque aux jambes et vous embrume les tripes. Un ton qui vous assomme et vous ranime à la fois, tel un souffle d’espoir sur le champ de nos existences. Ce ton pétri de liberté, même s’il ne redonne pas la vie à ceux qui ne sont pas revenus, leur redonne un visage, une voix. Car à l’oral et pour parler d’eux, Francisco dit toujours Nous. Nous pour évoquer le destin tragique des Républicains espagnols réfugiés en France après la Retirada (1939). Nous pour la reprise de la lutte, d’abord avec l’engagement dans les forces armées, ensuite avec l’entrée en Résistance. Nous enfin dans l’ultime défi à la vie et à la mort, plongé avec ses camarades de souffrance dans le camp nazi de Mauthausen.

Francisco Ortiz en bas du terrible escalier de Mauthausen 2

2008 - Francisco Ortiz au pied de l'escalier du camp de Mauthausen.

POESIAS nous offre un véritable privilège. Par l’écriture poétique et par l’utilisation du Je, ce recueil nous donne à découvrir non seulement le témoin, mais plus encore l’homme, Francisco l’andalou, épris de république et de justice. Celui qui définitivement s’est refusé au désespoir. Celui qui a toujours placé la fidélité aux idées et surtout la solidarité au dessus de tout. Des valeurs transcendées par un courage hors norme et une énergie communicative, dont le meilleur symbole reste le drapeau républicain ramené de l’enfer nazi.

                   ¡ Campo de Mauthausen !                          Camp de Mauthausen !

                Tus muros bañan en sangre,                      Tes murs baignent dans le sang,

                Unos matados a palos,                                Les uns tués par les coups,

                Otros murieron de hambre.                       Les autres mourant de faim.

                    Esa es la sangre española                            C’est le sang espagnol

                Derramada en el combate.                         Répandu au combat.

                Y para que el mundo sepa,                         Et pour que le monde sache,

                Y le quede en su memoria,                         Et garde en sa mémoire,

                El español no fué vencido                           L’Espagnol ne fut jamais vaincu

                Nunca jamás en su historia.                        Jamais vaincu dans son histoire.

                   Y aquí dejo por escrito                                  Ici je laisse par écrit

                Para cada ciudadano,                                    Pour chaque citoyen,

                Más vale morir de pie                                   Mieux vaut mourir debout

                Con las armas en la mano.                           Avec les armes à la main.

POESIAS de Francisco Ortiz – Autoédition.

 

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